L’éducation, jadis sanctuaire de la connaissance et pilier de l’équité sociale, se trouve aujourd’hui au cœur d’un phénomène troublant. Dans les couloirs du système éducatif français, un nouveau marché a émergé, alimenté par l’anxiété et l’incertitude des étudiants et de leurs familles : celui des coachs Parcoursup.
Parcoursup, la plateforme d’admission post-bac, a pour objectif de simplifier le processus d’orientation des élèves. Or, dans un ironique retournement de situation, cette simplification a engendré une complexité nouvelle. Des professionnels se présentant comme « coachs » ont vu le jour, offrant leurs services pour guider les élèves à travers ce dédale administratif. Ces services, toutefois, s’accompagnent d’étiquettes de prix vertigineuses, variant de 200 à près de 1000 euros.
Le rôle de ces coachs soulève de sérieuses interrogations. Ils proposent de prendre en charge la rédaction des CV et des lettres de motivation, de réfléchir à la place des élèves sur leurs choix de carrière et, dans certains cas, de remplir eux-mêmes les dossiers Parcoursup. Cette pratique, bien qu’elle puisse sembler une aide précieuse, dénature le but premier de l’éducation : l’autonomie et le développement personnel de l’étudiant d’une part mais surtout tout le réel TRAVAIL, au sens noble du terme, que devrait faire le lycéen pour TROUVER sa voie, réfléchir, regarder, étudier, penser, s’interroger sur SON futur (ce qui signifie aussi FAIRE des efforts).
La question se pose alors : assiste-t-on à une énième étape de la marchandisation de l’éducation ?
Ces services, souvent onéreux, créent de plus une disparité entre ceux qui peuvent se les offrir et ceux qui en sont exclus, accentuant ainsi les inégalités déjà présentes dans le système éducatif.
Il est crucial de s’interroger sur le rôle de l’éducation dans notre société. Doit-elle être un terrain fertile pour le commerce ou un espace préservé pour l’apprentissage et l’épanouissement individuel ? Alors que l’éducation devrait être une quête de savoir et de développement personnel, elle risque de devenir un produit de luxe, accessible seulement à ceux qui peuvent payer le prix.
La responsabilité incombe non seulement aux institutions éducatives de fournir les ressources et l’accompagnement nécessaires aux élèves (Vivent les conseillers d’orientation GRATUITS !!! ), mais aussi à la société de réfléchir à l’éthique de telles pratiques.
Il est impératif de préserver l’éducation en tant que droit fondamental et non en tant que marchandise? QUI PLUS EST QUAND ON SE TARGUE DE RECOMPENSER LE MERITE !!!