Avec le changement des modes de travail, l’évolution des contrats régissant l’emploi, l’alternance des périodes d’emploi et d’apprentissage et surtout l’évolution de plus en plus accélérée des métiers et des activités, la formation est au centre de toutes les réflexions politiques sur la gestion de la Société et de ses membres.
Par opposition à la « formation initiale », qui concerne ce qu’on apprend à l’école avant de travailler pour la première fois, la « formation continue » concerne toutes les formations ou tous les apprentissages que l’on peut suivre après avoir commencé à travailler (reprise d’études, alternance, formation en ligne, cours du soir, etc..).
Ce qu’on appelle « formation continue » existe depuis des dizaines d’années et étrangement, il ne semble pas que les responsables politiques de tous bords cherchent à utiliser les dispositifs existants pour proposer à la population des formations adaptées à ses envies ou aux besoins de l’économie.
Des centaines de formations existent dans le cadre de la formation continue, qu’elles soient proposées dans le cadre d’organismes ou d’écoles parfois même très connues (à l’instar de cette possibilité qu’offre Sciences Po ou de la possibilité de se préparer aux grandes écoles pour des diplômés BTS ou DUT ayant déjà travaillé) ou qu’elles aient été montées spécifiquement pour des besoins ponctuels du marché (notamment dans le domaine de l’informatique ou des nouvelles technologies ou encore du domaine des normes légales, qui évoluent sans cesse avec la mondialisation).
Bien entendu, avec l’évolution des nouvelles technologies, de nombreuses possibilités de « e-learning » ont vu le jour, via notamment quantité de MOOC mais force est de constater que beaucoup de gros espoirs dans ce domaine ont été refroidis par le faible succès rencontré ou les faibles résultats concrets de l’e-learning. D’ailleurs, les Universités Américaines qui avaient lancé le mouvement ont quasiment toutes fait machine arrière.
L’alternance a lui le vent en poupe car il offre toujours des débouchés, tout en proposant aux chefs d’entreprise de bons tarifs pour bénéficier d’employés malléables à souhait. Mais rien ne dit qu’une augmentation du nombre d’alternants donnera les mêmes résultats quant à leur embauche.
Les « Cours du Soir » ou toutes les possibilités de Universités ou du CNAM sont elles comme oubliées. Pourtant, elles proposent toutes les formations possibles, souvent diplômantes, et beaucoup de sérieux. Malheureusement, peu de gens savent qu’elles existent, comment y accéder, avec quels financements possibles.
Le DIF (Droit Individuel à la Formation) commençait à être très connu et utilisé quant il fut remplacé début 2015 par le CPF (Compte Personnel de Formation) censé libérer le salarié de son employeur quand à sa formation.
Mais en pratique, peu de gens connaissent le fonctionnement du CPF et le jeu de dupes qui se joue avec l’employeur (ce dernier n’a plus à donner son avis pour la formation que veut suivre un salarié .. en dehors de son temps de travail ?!? Encore heureux non .. mais tel était aussi le cas avant en pratique).
Par ailleurs, très peu de gens savent comment concrètement accéder à une formation avec son CPF et qui la finance (la responsabilité du financement est passée aux Régions).
Peut-être qu’au lieu de faire des annonces sur de futures réformes, le gouvernement ferait simplement mieux d’ INFORMER les gens des possibilités actuelles, qui honnêtement remplissent parfaitement les besoins et envies de formation de la population française, du moment qu’elle est au courant des possibilités…