Samuel Mayol, le directeur de l’IUT de Saint-Denis, a été sauvagement agressé dans le 9e arrondissement de Paris le 21 mai.
A la sortie d’une réunion, 2 hommes ont tabassé le directeur de l’IUT de Saint-Denis qui a ensuite pu porter plainte au commissariat.
Samuel Mayol serait maintenant protégé en permanence puisque son agression fait suite à des menaces et des coups sur son véhicule.
Le parquet de Bobigny a ouvert une enquête sur toute l’affaire que certains rapprochent de l’éviction d’un de ses chefs de département, Rachid Zouhhad, responsable des techniques de commercialisation, officiellement à la suite de « dysfonctionnements administratifs ».
Rachid Zouhhad a déclaré: « Je suis accusé, entre autres choses, avec d’autres fonctionnaires, d’être à l’origine de détournements de fonds au profit de vacataires et d’avoir prêté mon concours à une vaste opération d’escroqueries au préjudice de l’IUT » et il nie l’affaire et bien sûr être à l’origine des menaces et de l’agressions de Samuel Mayol.
« Je n’ai commis aucun des faits qui me sont injustement imputés », a-t-il ajouté, assurant n’avoir de toute façon pas le pouvoir de payer des heures à des vacataires sans contrôle des autorités universitaires.
Rachid Zouhhad se dit lui-même victime de tags et d’affiches injurieuses et trouve ‘ »insupportable le lien fait entre des allégations de dysfonctionnement et des menaces de mort » et dénonce des « dérives racistes » alors que plusieurs médias ont évoqué la présence d’un mouvement islamiste au sein de l’IUT.
« La police enquête. Elle fera, je l’espère, très vite la lumière sur cette affaire », a déclaré le ministre de l’éducation Benoît Hamon sur RTL.
La communauté universitaire de l’IUT parle de « la voie de l’apaisement », en appelant à « un juste traitement des faits et à un apaisement médiatique ». « Nous condamnons fermement tout amalgame, notamment entre les menaces de mort reçues par le directeur de l’IUT et des décisions du conseil d’institut ou d’un soi-disant mouvement islamiste au sein de l’établissement, qui stigmatisent une communauté dans son intégrité et portent atteinte à la sécurité et au bon fonctionnement de l’institution », ajoute-t-elle dans un communiqué.